Faites-vous partie des 55% des Français qui déclarent posséder trop d’objets ?
Selon ce même sondage Ifop pour Homebox et Le HuffPost (2016) plus de 3 Français sur 4 déclarent garder des objets qu’ils ne comptent plus utiliser.
La majorité des gens éprouvent donc une certaine difficulté à se séparer de leurs possessions, à différents degrés. De la simple procrastination à une tendance pathologique à accumuler, la difficulté à jeter trouve sa source dans différentes causes liées à la personnalité, à l’éducation, mais aussi notre histoire personnelle et nos craintes face aux incertitudes de la vie.
Nos intérieurs sont de plus en plus remplis et tout cela n’est pas sans conséquence sur notre mental.
En 2010, une étude de l’Université de Californie du Sud relatée par le New York Times a démontré les conséquences de l’encombrement domestique sur le cerveau: fatigue, stress et même dans certains cas, troubles anxieux et dépressifs.
Savoir jeter contribue donc à préserver un bon équilibre mental. Alors comment apprendre à jeter malgré nos réticences ?
2 étapes seront nécessaires pour désencombrer sereinement et durablement:
- identifier la cause du blocage
- travailler sa relation à l’objet
La procrastination
L’accumulation n’est que la somme de décisions non prises à propos des objets présents dans notre maison. Si vous pensez que l’encombrement de votre intérieur est seulement dû au manque de temps consacré au tri, bonne nouvelle ! Cela signifie que vous n’aurez presque aucun mal à trier efficacement votre maison. Dans ce cas, il vous faudra impérativement planifier un créneau dans votre agenda et vous y tenir. Faire appel à un proche pour vous motiver peut être une bonne idée. Si vous pensez ne pas pouvoir libérer le temps nécessaire, la meilleure option reste de se faire accompagner par une Home Organiser, professionnelle du rangement. Vous ferez bien plus en une demie journée que ce que vous auriez pu faire seul.e en quelques semaines/mois.
La peur de manquer ou de regretter
Après avoir tenté de commencer à trier, vous vous êtes vite rendu à l’évidence. Ce n’est pas si simple pour vous de jeter. Vous avez toujours peur de vous tromper et de regretter votre décision par la suite. Particulièrement vive chez les personnes ayant connu la privation, la peur de manquer se manifeste par une crainte irrationnelle que l’objet inutilisé devienne un jour nécessaire dans un futur indéterminé. C’est se réfugier dans le “Ça peut servir” au lieu de faire un choix rationnel. Dans ce cas, on peut évoluer en se posant les bonnes questions: Si je perdais cet objet, devrais-je le racheter immédiatement ? Si c’est non, il peut partir. Pourrais-je en trouver un autre facilement et pour pas cher? Si c’est oui, il peut partir. Garder à l’esprit que la plupart du temps, un objet jeté est vite oublié. Vous avez peu de chance de regretter votre choix. Donnez-vous le droit de vous tromper. Acceptez ce risque et concentrez-vous sur le gain de bien-être qu’apporte le désencombrement.
La peur de perdre de l’argent
Jeter un objet en bon état ou qui a peu servi donne à certaines personnes l’impression de “jeter de l’argent par les fenêtres”. Or ce sentiment n’est qu’illusoire. L’argent n’est déjà plus le problème dans la mesure où il a déjà été dépensé. De plus, si l’objet ne sert pas, l’argent est déjà perdu. Ce n’est pas en le conservant inutilement qu’il garde de la valeur, bien au contraire. Un objet n’a de la valeur que s’il est réellement utilisé. Si vous le donnez, le vendez et qu’il trouve un propriétaire qui en aura besoin, c’est ainsi qu’il reprendra toute sa valeur. La revente, voilà une excuse parfaite pour stocker: vendre en ligne est chronophage et augmente la charge mentale. Demandez-vous toujours si le prix que vous pourriez en retirer compenserait tous ces tracas. Il est tellement plus facile et gratifiant de simplement donner.
Le sentiment de culpabilité
La culpabilité d’avoir dépensé inutilement : là encore c’est le rapport à l’argent qui pèche. Accordez-vous le droit à l’erreur pour déculpabiliser. Considérez cette erreur d’achat comme une leçon pour mieux choisir à l’avenir, acheter moins et mieux. N’ajoutez pas la perte de temps et d’espace à cette erreur d’achat. Là encore, la revente doit valoir le coup d’y consacrer temps et énergie. La culpabilité de jeter un cadeau, un héritage: parfois on garde seulement par peur de trahir ou de vexer la personne qui a offert l’objet. Pourtant, la personne voulait vous faire plaisir, pas vous encombrer. Si celle-ci vous respecte, elle respectera votre choix. Si l’objet hérité n’a pas de valeur sentimentale, ne le gardez pas seulement par respect si cet objet vous pèse. Vous avez le droit de décider de ce qui compose votre maison. Se détacher du jugement des autres dans le tri est aussi une façon de s’affirmer.
L’attachement sentimental aux objets
Les objets sentimentaux sont les plus difficiles à jeter. C’est pourquoi il est généralement recommandé de s’y atteler en dernier. Toutes ces choses qui composent notre foyer sont à la fois les témoins et les vestiges de notre histoire de vie. Certains objets nous donnent le sentiment de perpétuer le lien avec un être cher ou une période de la vie. Il semble donc naturel de le conserver. Mais lorsque les objets sentimentaux prennent trop de place, il est peut-être nécessaire de les trier pour conserver leur caractère « sacré » et éviter qu’ils ne se noient dans la surabondance d’objets sans valeur. Pour parvenir à trier ces objets très spéciaux, gardez à l’esprit que conserver l’objet du passé n’arrête pas le temps et jeter ne signifie pas oublier le passé mais faire de la place au présent et à l’avenir.
L’objet n’est pas une partie de l’être aimé. Les souvenirs sont plus forts que le matériel. Prendre l’objet en photo avant de s’en séparer peut aider.
Si l’objet est stocké à un endroit caché, êtes-vous sûr d’honorer la personne qui vous l’a transmis ? Si vous le gardez, il faut qu’il serve ou soit exposé, si vous ne le souhaitez pas, cela signifie que vous pouvez vous en séparer.
Enfin, placez-vous toujours avant l’objet. Si celui-ci vous apporte des sentiments négatifs: tristesse, mauvais souvenirs, voire même angoisses, est-il légitime de le conserver ?
Apprendre à jeter implique donc un processus d’introspection, une prise de conscience qui peut être très rapide ou plus longue selon les personnes. En effet, un tri en profondeur peut représenter un travail long et fatigant tant physiquement qu’émotionnellement. Dans ce cas, il est important de ne pas rester seul et de se faire accompagner afin d’éviter de se décourager et de parvenir à un résultat durable.
Un accompagnement professionnel par une Home Organiser vous permettra d’obtenir une aide précieuse, sans jugement (contrairement à ce qui peut se passer avec un proche) et vous apportera le recul nécessaire pour vous aider à faire les bons choix, sans pression.
Contactez-moi et je vous indiquerai la marche à suivre.
A bientôt !
Aurélie, Ma Maison Plume.